Les longs trajets aériens exposent le corps à diverses contraintes, notamment une stagnation du sang dans les jambes due à l’immobilité prolongée. Ce phénomène engendre un risque de thrombose veineuse profonde (TVP), une complication conduisant à une embolie pulmonaire. En parallèle, de nombreux passagers ressentent des douleurs musculaires, une sensation de jambes lourdes ou encore des gonflements désagréables.
Face à ces risques, les bas de contention constituent une solution efficace. En appliquant une pression progressive sur les membres inférieurs, ils améliorent le retour veineux, réduisent la sensation d’inconfort et minimisent les risques de complications circulatoires. Cependant, leur efficacité repose sur un choix judicieux, tenant compte du niveau de compression, de la taille et des matériaux utilisés. Comprendre leur fonctionnement et adopter les bons réflexes en vol permet d’en augmenter les bienfaits et de voyager sereinement.
Les bienfaits des bas de contention en avion
La prévention des troubles circulatoires en vol
Les voyages aériens de longue durée entraînent une diminution de la circulation sanguine dans les jambes, particulièrement en raison de l’immobilité et de la pression en cabine. Cette situation favorise l’accumulation de sang dans les veines, ce qui provoque un gonflement des chevilles, des douleurs musculaires et, dans certains cas, la formation d’un caillot sanguin.
En exerçant une pression ciblée, les bas de contention stimulent le retour du sang vers le cœur et évitent ainsi la stagnation veineuse. Ils permettent également de réduire la fatigue musculaire, fréquente lors des vols de plusieurs heures, en soutenant les muscles et en favorisant une meilleure oxygénation des tissus. Les passagers sujets aux varices bénéficient d’un soutien veineux renforcé, limitant ainsi l’aggravation des symptômes pendant le vol.
Lors d’un vol Paris-Tokyo, Sophie, une voyageuse aguerrie, a ressenti un gonflement inhabituel dans ses jambes après plusieurs heures d’immobilité. À l’atterrissage, une douleur persistante l’a incitée à consulter un médecin, qui lui a diagnostiqué une phlébite superficielle. Depuis, elle ne prend plus l’avion sans ses bas de contention, un réflexe qui lui permet aujourd’hui de voyager l’esprit tranquille.
Le fonctionnement de la compression graduée
Les bas de contention fonctionnent selon un principe de pression dégressive, c’est-à-dire qu’ils exercent une pression plus forte au niveau de la cheville et celle-ci diminue progressivement vers le haut de la jambe. Ce mécanisme permet d’accélérer le retour veineux, limitant ainsi l’apparition d’œdèmes et réduisant le risque de formation de caillots sanguins.
Contrairement aux chaussettes de compression sportive, qui visent à améliorer la performance musculaire, les bas médicaux sont conçus pour réduire les troubles circulatoires et garantir un confort optimal sur une longue durée. Ils sont soumis à des normes médicales strictes, assurant ainsi leur efficacité pour prévenir les risques liés à l’immobilité prolongée.
Les critères pour choisir le bon modèle
Le niveau de compression adapté aux besoins
Le choix du niveau de compression est déterminant pour garantir une efficacité optimale. Selon les besoins et l’état de santé du voyageur, plusieurs niveaux sont disponibles :
- Classe 1 (compression légère) : Recommandée pour les voyageurs occasionnels sans problème circulatoire. Ce niveau prévient la sensation de jambes lourdes et limite les gonflements liés à la pression en cabine.
- Classe 2 (compression médicale modérée) : Idéale pour les personnes sujettes aux troubles veineux ou ayant des antécédents de phlébite. Ce niveau offre un soutien plus important et réduit considérablement le risque de TVP.
Il est essentiel de prendre en compte d’éventuelles contre-indications avant de porter des bas de contention. En effet, les personnes souffrant d’insuffisance artérielle sévère, de certaines pathologies cardiaques ou d’infections cutanées doivent consulter un professionnel de santé avant d’opter pour ces dispositifs.
La taille et l’ajustement pour un confort optimal
Un bas de contention mal ajusté est inefficace et inconfortable. Pour éviter cela, il est impératif de bien mesurer la circonférence de la cheville, du mollet et, si nécessaire, de la cuisse. Ces mesures permettent d’identifier la taille idéale pour un maintien optimal et une compression efficace.
Un modèle trop serré risque de comprimer excessivement la jambe, entraînant douleurs et gêne, tandis qu’un modèle trop lâche ne fournira pas le soutien nécessaire. Certains fabricants proposent des modèles ajustables, offrant ainsi une adaptation plus précise à la morphologie de chaque utilisateur.
Les matières et technologies pour un port prolongé
Le confort en vol dépend également des matériaux utilisés. Les bas en coton offrent une excellente douceur et conviennent aux peaux sensibles. La microfibre et le nylon garantissent une bonne respirabilité, limitant ainsi la transpiration excessive.
Certains modèles intègrent des technologies avancées, comme des traitements antibactériens pour éviter les mauvaises odeurs ou des fibres thermorégulatrices qui maintiennent une température corporelle stable. Ces innovations améliorent le confort général, rendant le port prolongé plus agréable.
Le mode d’emploi et les conseils pratiques en vol
Le bon moment pour enfiler ses bas de contention
Il est recommandé de mettre ses bas de contention avant le vol, idéalement au réveil lorsque les jambes sont encore peu gonflées. Pour les enfiler correctement, il est conseillé de les retourner sur eux-mêmes, puis de les dérouler progressivement du pied jusqu’au mollet, sans tirer brusquement.
Une mise en place soigneuse garantit une compression homogène et évite les plis susceptibles de gêner la circulation sanguine.
La durée du port et l’entretien des bas
Pour un vol long-courrier, il est recommandé de garder les bas de contention durant toute la durée du voyage. Ils sont retirés après l’atterrissage, sauf indication médicale typiques.
Un bon entretien prolonge leur efficacité. Il est conseillé de les laver après chaque utilisation, à la main ou en machine à basse température, sans adoucissant ni sèche-linge, afin de préserver leur élasticité et leur compression.
Les autres précautions pour une bonne circulation en avion
En complément des bas de contention, d’autres gestes simples aident à stimuler la circulation sanguine en vol. Il est recommandé de bouger régulièrement, en réalisant des exercices d’étirement et en marchant dans l’allée de l’avion.
L’hydratation est également essentielle. Boire beaucoup d’eau et limiter la consommation d’alcool et de caféine aide à réduire le risque de déshydratation, un facteur favorisant les problèmes circulatoires.
Adopter une bonne posture, éviter de croiser les jambes et surélever légèrement les pieds permet de favoriser un flux sanguin optimal.
Les meilleurs modèles pour un vol long-courrier
| Modèle | Niveau de compression | Matière | Confort | Prix |
|---|---|---|---|---|
| Sigvaris Travel | Classe 1 | Microfibre | Très confortable | €€€ |
| Venoflex Kokoon | Classe 2 | Coton | Bonne respirabilité | €€ |
| Jobst UltraSheer | Classe 1 | Nylon | Esthétique et discret | €€ |
| Radiante Aéro | Classe 2 | Fibre technique | Haute durabilité | €€€ |
Les bas de contention sont une solution efficace pour voyager confortablement et sans risque. En sélectionnant le bon niveau de compression, une taille adaptée et une matière respirante, il est possible de prévenir les troubles circulatoires et de réduire les inconforts liés aux vols longs.
Un choix bien réfléchi garantit une expérience de vol plus sereine, permettant ainsi d’arriver à destination en pleine forme et sans désagrément veineux.
